vendredi 5 décembre 2008

Jamais tranquille

Besoin d'air, de calme, de vacances, petite escapade en Amérique du sud, je suis arrivée enfin jusqu'Ushuaia en traversant le détroit de Magellan, la terre de feu et me voilà dans capitale mythique du bout du monde [...] Je remonte au nord en bus et prends un bateau pendant 500 kms à travers les canaux de Patagonie; [...] paysage magnifique, on y croise juste quelques phoques et baleines [...] Arrivée ensuite a Puerto Montt pour continuer vers le volcan d'Osorno et la région des lacs. Le lendemain a Punta Arena je prends le bac pour traverser le détroit de Magellan, le paysage est plat, avec des estancias, grandes fermes chiliennes, ces grandes étendues ont quelque chose de magique, et même s'il n y a rien à l'horizon, il y a toujours un arbre, un cheval ou un aigle un guanaco (un lama) à regarder, ralala je respire [...] je continue à descendre la nationale vers le sud après une nuit sous la tente, la route est assez monotone, 7h30 du matin, la lune brille encore, et là, au milieu du désert, un vieil homme m'arrête…et me dit :



Et j'ai répondu "oui", bêtement.
Pfff, on n'est jamais tranquille !

1 commentaire:

Nothing in lemon a dit…

Tout pareil !

Nous naviguions à vue vers la calotte arctique, la tempête était gigantesque, des creux de 12 ou 15 mètres secouaient notre petite embarcation. Pedro avait peur, il disait tout le temps qu’il allait mourir, que l’océan allait nous avaler.
Pour une fois, il avait raison ! Lui qui passait le clair de son temps à raconter des conneries, il a été le premier emporté par une lame.

Sam est parti peu après, il était sur la proue, il n’a pas vue arriver l’iceberg. Le choc fût si violent, que sa silhouette s’incrusta dans la glace.

(Temps mort).

« Pas le temps de faire un moulage pour la famille » me dit Roméo, « il faut continuer ! ».

(Respiration. Excusez moi, ce passage est tellement douloureux…je vais prendre un autre mouchoir… sinon mon clavier va m’électrocuter).

(C’est bon, je reprends)

Notre seul but: atteindre cette foutue banquise. Alors nous nous battîmes jusqu’au bout, à coup de pelle dans un premier temps, puis à coup de pied dans le second.
Notre bateau, devenu épave, ne pouvait supporter le poids de deux hommes. Je me souviens des dernier mots de Roméo : « Raah ! gloups…uta madre gloups ! » accroché à mes pied.
J’ai fini par lui coller une droite, afin de préserver les kickers offert par maman, la veille du départ de notre périple. Je me suis toujours méfié de Roméo, il nous à toujours quitté en emportant quelque chose, ne lui appartenant pas…Toi qui aimait boire Roméo, te voilà… comblé !

(Souffle, temps mort, autre mouchoir).

C’est inanimé que j’atteignis la banquise, l’océan était devenu calme et silencieux, j’étais seul, abandonné, avec mes chaussures neuves et mon vieux ciré jaune…

Puis tout à coup, alors que j’étais à bout de force, je fis face à un titanesque ours polaire.
« Je vais finir dans la panse d’un ours » me disais-je, après avoir affronté tout les démons de la terre.

Avec ma tunique jaune, j’avais l’impression de ressembler à un œuf au plat sur cette banquise si blanche. Nul doute que j’avais attisé son appétit.

Contre toute attente, l’ours s’agenouilla devant moi en marmonnant des onomatopées invocatrice…

Je ne sais pourquoi, il m’a sauvé la vie.

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A tous les gros nounours du monde !!!!

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